Entre Gethsemani et l'Ascension
Avant de rentrer au monastère, on m'avait conseillé d'aller en pèlerinage à Jérusalem car après, je ne sortirais plus. J’intégrais un groupe de la Société de Saint Jean pour le pèlerinage puis je restais plusieurs jours au monastère du Mont des Oliviers, et ce fut le coup de foudre ! Jérusalem, si belle me séduit. Mais j'ai décidé d'entrer au monastère de Saint Jean de Braye et j'y entre. Jérusalem, cependant, reste présente en mon cœur. Lorsque des sœurs viennent pour un Chapitre et s'arrêtent dans notre communauté, je rêve de les rejoindre. Lorsqu'on nous demandera s'il y a des volontaires pour le Mont des Oliviers, je me proposerai.


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A droite, derrière la mosquée, le Saint Sépulcre.

Mais là-bas, si Jérusalem reste aussi belle, je découvre la violence qui l'habite, la tension qui nous entoure. Loin de mon pays, de ma famille, de ma communauté, je ressens la solitude. C'est l'enfouissement dans le quotidien où il nous est demandé non seulement de contempler, de loin, le Saint Sépulcre mais de participer un peu, de l'intérieur, au mystère du Christ, mystère de mort et de résurrection et de s'ouvrir à la source de vie qui jaillit du Cœur transpercé de Jésus. Il y a aussi cette belle mission qui nous est offerte sur ce Mont des Oliviers où Jésus aimait venir avec ses disciples : être une présence priante et fraternelle, au milieu des juifs et des musulmans, des chrétiens de toutes confessions, avec l'accueil des pèlerins et l'écriture des icônes…

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Sœur Marie Bénédicte
Monastère du mont des Oliviers à Jerusalem