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« Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ' Donne-moi à boire', c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. »
Jésus à la Samaritaine (Jean 4,10)

Ce soir, le Seigneur murmure à chacun de vous : Donne-moi ton cœur, je le purifierai, je le fortifierai, je l'orienterait vers tous ceux qui en ont besoin.
Jean-Paul II aux jeunes de France

Ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme. Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu'Il est, Lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même ; c'est cela-même, petit frère, avoir le cœur pur. Et quand tu es ainsi tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l'immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. Notre néant, s'il est accepté, devient l'espace libre où Dieu peut encore créer.
Éloi Leclerc – La sagesse d'un pauvre

Lorsque Jésus dit sur la Croix : « Femme, voici ton fils », il ouvrit d'une manière nouvelle le cœur de sa Mère, le Cœur immaculé, et il lui révéla la nouvelle dimension de l'amour et la nouvelle portée de l'amour auquel elle était appelé, dans l'Esprit Saint, par la force du sacrifice de la Croix. La sollicitude de la Mère du Sauveur est la sollicitude pour l’œuvre du salut, l’œuvre de son Fils. Peu après, la lance du soldat transperça le côté du Crucifié. Ce cœur transpercé est devenu le signe de la rédemption que l'Agneau de Dieu accomplit par sa mort. Le cœur immaculé de Marie, ouvert par la parole « Femme, voici ton fils » rencontre spirituellement le cœur de son Fils ouvert par la lance du soldat. Le cœur de Marie a été ouvert par l'amour même pour l'homme et pour le monde dont le Christ a aimé l'homme et le monde, s'offrant lui-même pour eux sur la Croix jusqu'au coup de lance. Nous consacrer à Marie, c'est nous approcher, grâce à l'intercession de la Mère, de la source de la vie qui a jailli au Golgotha. Cette source jaillit sans interruption avec la rédemption et avec la grâce.
Jean-Paul II à Fatima le 13 mai 1982

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Saint François d'Assise
« Toi seul est bon, Tu est le bien, tout le bien. Tu es notre grande douceur. Tu es notre vie et grand et admirable Seigneur » répétait François. Il chantait cela sur des airs improvisés. Soudain, François ralentit sa marche. Son visage était devenu douloureux. Il continuait de chanter, mais son chant lui-même était douloureux : « Oh toi qui as daigné mourir par amour de mon amour, gémissait-il, fasse la douce violence de ton amour que je meure par amour de ton amour ». Léon eut alors la certitude que François voyait en ce moment son Seigneur pendu au gibet de la Croix. Sa joie l'avait transporté jusque là – jusqu'à la contemplation du Crucifié. Puis il avait repris sa litanie de louange d'une voix plus forte : « Toi seul est bon, Tu est le bien, tout le bien, grand et admirable Seigneur, miséricordieux Sauveur. » Ce rebondissement de joie surprit Léon. L'image du Crucifié n'avait pas détruit la joie de François. Bien au contraire. Et Léon pensa qu'elle devait en être la véritable source, la source très pure et intarissable ».
Éloi Leclerc – La fraternité en héritage