Le 7 octobre de l’année mariale 1987, en la mémoire de Notre Dame du Rosaire, je m’engageais pour trois ans dans la vie monastique. En octobre 1990, lors de ma
profession monastique définitive, l’évêque qui m’a consacrée à Dieu selon la Règle de saint Benoît dans notre congrégation des Bénédictines de Notre Dame du Calvaire,
terminait son homélie en ces termes : « Au pied de la Croix, quelqu’un t’attend : Marie… Donne-lui ta main. Elle te tend la sienne. » Une main tendue, toujours là
aux temps de joie comme aux temps d’épreuve, oui Marie m’a toujours attendue, devancée, secourue. Dès avant que je connaisse la prière du Rosaire, une main maternelle
avait accroché un chapelet au bois de mon lit. Un soir, j’avais peut-être 17 ans, après avoir lu un livret sur l’appel de Marie à Fatima, je me suis dit : « c’est
très beau, mais il faut s’y mettre, la Sainte Vierge le demande. » J’ai attrapé ce chapelet à portée de ma main et ne l’ai pas lâché, ou plutôt c’est lui qui
ne m’a pas lâchée. J’ai découvert peu à peu cette prière, par exemple lors de mon premier pèlerinage à Lourdes avec l’Hospitalité diocésaine, un groupe de jeunes était
réuni autour de l’aumônier à l’entrée de l’accueil des pèlerins malades. Il expliquait les mystères du Rosaire, je me suis approchée et j’y ai recueilli quelques
informations précieuses.