Apprendre à devenir sœur, à tout partager, à creuser son puits par la lectio divina pour que jaillisse l’eau de la Parole, chercher la paix, apprivoiser l’humilité, si chère à Saint Benoit et nécessaire pour vivre ensemble : les débuts ne furent pas faciles mais la certitude d’être à ma place, le bonheur d’être aimée du Seigneur, le sourire et la charité des sœurs plus anciennes me rendaient heureuse. Je voulais suivre le Christ.

Mon nom nouveau de Tiphaine, reçu, avec l’habit monastique, signifie Epiphanie. L’Epiphanie et la Pentecôte (date de ma profession) nous parlent du salut pour tous. A l’Epiphanie, ce sont les païens, par la figure des rois-mages, qui viennent adorer. A la Pentecôte, l’Eglise s’ouvre à tous les hommes. Mon attention et ma prière rejoignent souvent ceux qui sont loin de l’Eglise ou qui se croient loin de Dieu. Je garde aussi le souci de l’unité et de la paix. Lorsque nous prions « tout homme peut entrer en nous : le lieu du cœur est une salle commune, une auberge d’Emmaüs ». Père F. Cassingena-Treverdy

image

Icône de Pentecôte (Karen Blampied)