Un chemin de congrégation autour de notre engagement monastique
Reçois moi Seigneur selon ta Parole et je vivrai,
Et ne me déçois pas dans mon attente ! Psaume 118, 116.
Bonjour, en ce 2 février 2015, nous sommes heureuses de vous retrouver, amis de Prailles, d’Angers, de Bouzy ou de Jérusalem, connus ou inconnus !

Nous ouvrons le chemin avec Sœur Anne-Delphine, la plus jeune sœur de la communauté de Prailles. Mais elle est précédée sur ce chemin par Mère Marie de Béthanie, la supérieure de la communauté d’Angers, heureuse d’être du 2 février car le monastère d’Angers est sous le vocable de la Présentation du Seigneur ! C’est donc solennité majeure à Angers en ce jour !
Allez voir sur notre site la vidéo avec Mère Marie de Béthanie...
Et celle de Sr Anne Delphine...




Sr Anne-Delphine - Prailles

Sr Marie de Béthanie - Angers
Le 2 février, fête de la Présentation du Seigneur au Temple, marque ma vie monastique pour plusieurs raisons.
Il se trouve que cela aurait dû être le jour de mon entrée au monastère en 1999 mais en raison d’engagements professionnels, j’ai choisi une autre date : celle du 25 mars, fête de l’Annonciation de Seigneur, vocable sous lequel se trouve notre monastère.
Cette date m’a été redonnée en 2000 le jour où je suis entrée au noviciat et où j’ai reçu le nom de sœur Anne-Delphine. Anne en référence à la prophétesse Anne « qui ne quittait pas le Temple servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière, elle louait Dieu et parlait de l’enfant à tous qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 37-38). Quelle belle figure à méditer : louer Dieu et annoncer la Bonne nouvelle.
Après deux ans de noviciat, c’est le jour de ma profession temporaire en 2002, où j’ai prononcé des vœux (obéissance, conversion, stabilité) pour trois ans au sein de la communauté.

Le 2 février revêt pour moi plusieurs significations : - la fête est plus connue sous le nom de Chandeleur, pour moi c’est une fête de la lumière. La célébration de l’Eucharistie commence par une bénédiction pendant laquelle chacun tient un cierge allumé, puis nous entrons en procession dans le chœur et chez nous, nous avons l’habitude de déposer nos cierges dans une vasque posée devant l’autel, ceux-ci brûlent complètement pendant l’Eucharistie. Ils sont le signe de notre offrande totale. Cette lumière que nous portons en nos mains, comme l’écrit Guerric d’Igny (voir PDF ci-joint) est le Christ, « lumière pour éclairer les nations » selon le cantique de Syméon (Luc 2, 32). Le thème de la lumière résonne particulièrement en moi : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? » (Ps 26, 1). A notre tour, nous sommes aussi appelés à être lumière (textes de Guerric d’Igny et de Grégoire de Nazianze en PDF)
- c’est la présentation de Jésus au Temple : Marie et Joseph viennent à Jérusalem pour présenter Jésus au Temple, pour le consacrer (Lc 2, 22). Avec cette consécration, j’y joins la mienne et l’offrande de ma vie à Dieu qui se manifeste concrètement par le chant du Suscipe après la communion.
- chez nos frères orthodoxes, cette fête est appelée la Sainte Rencontre, rencontre entre Jésus et Syméon, poussé par l’Esprit Saint, rencontre de Jésus avec tous ceux qui l’attendent, qui le cherchent dans la foi et l’espérance. Présence de l’Esprit Saint.
- Cette fête qui a lieu quarante jours après Noël vient en quelque sorte clore le temps de la Nativité, même si nous sommes déjà dans le temps liturgique ordinaire, c’est d’ailleurs ce jour-là que nous enlevons la crèche qui se trouve à l’entrée de l’église.

Cette fête est marquée par des contrastes : lumière et ombre, joie et douleur. Joie de Syméon de voir le Christ du Seigneur et douleur à venir de Marie à l’annonce de la prophétie de Syméon « et toi-même un glaive te transpercera l’âme ! » (Lc 2, 35), préfiguration de la Passion, de Marie au pied de la croix. Ce passage de l’Evangile de Luc 2, 34-35 est le premier qui commence l’exercice de la compassion de la Sainte Vierge pour la retraite de samedi, rédigé par le Père Joseph. Ainsi plusieurs fois dans l’année, j’ai l’occasion de méditer à nouveau sur cette scène évangélique.
Célébrer cette fête chaque année me renouvelle dans mon engagement et ma vocation à la suite du Christ.
Soeur Anne Delphine (Prailles)


Vue de Jerusalem scintillant au soleil couchant.

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